Ubisoft : les accusations dénonçant une culture toxique se multiplient
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Rédigé par Quentin
Depuis quelques jours, de nombreux employés et ex-employés d’Ubisoft dénoncent des comportements malsains au sein de l’entreprise via les réseaux sociaux et les journaux rapportant de nombreux témoignages, anonymes ou non. Aujourd’hui, le scandale touche la France de plein fouet avec la une de Libération qui vient renforcer le poids de ces accusations en visant directement la maison mère située à Montreuil.
Une Libération de la parole
Dans un article de Jason Schreier paru sur le site Bloomberg, le journaliste rapportait qu’Ubisoft avait suspendu les deux vice-présidents éditoriaux, Maxime Béland et Tommy François (que certains ont connu sur la chaîne Game One à l’époque), suite aux accusations de harcèlements proférées sur la toile. Et cela ne concerne pas uniquement ces deux personnes puisque beaucoup évoquent une culture toxique d’entreprise qui toucherait de nombreux studios appartenant à l’éditeur français dans le monde entier.
C’est ce que rapporte d’ailleurs le site Gamasutra avec de nombreux témoignages anonymes à l’appui. Aujourd’hui, le journal Libération vient de publier une série de témoignages assez inquiétants donnant des détails sordides sur l’environnement de travail des employés au sein du siège social. Les deux hommes susmentionnés, décrits en outre comme les lieutenants du directeur créatif Serge Hascoët, reviennent très souvent dans les dénonciations avec des comportements plus que déplacés, en particulier envers les femmes de l’entreprise.
Les déclarations de ces employés dénoncent également une protection venant des ressources humaines qui, par exemple, dédramatiseraient des plaintes sérieuses pour ne pas faire de vagues. Cela fait le lien avec une chose qui revient souvent dans l’article, à savoir le manque de confiance des salariés envers les institutions internes prévues pour ces cas graves, et ce malgré les déclarations du PDG Yves Guillemot invitant à se tourner vers elles dans un courrier en interne.
Suite aux nombreuses allégations, Ubisoft déclare avoir déclenché une enquête approfondie menée par un consultant externe et que des mesures seront prises rapidement suivant les conclusions afin d’améliorer la culture de l’entreprise.
Cette affaire intervient dans un contexte assez particulier où les langues se délient dans le milieu du jeu vidéo. On peut citer par exemple le cas de Chris Avellone récemment mis à l’écart par Techland (Dying Light 2) pour des accusations de harcèlements sexuels.
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