Ubisoft admet avoir perdu la confiance des employés sur la gestion des signalisations d’abus et de harcèlement
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Rédigé par Jordan
Avec tout le bruit causé par les affaires qui entourent Activision, on en oublierait presque qu’Ubisoft est aussi dans la tourmente depuis l’année dernière, suite aux scandales du même type qui ont éclaté chez l’éditeur français. Depuis, Yves Guillemot et les dirigeants d’Ubisoft ont promis de mettre en place des moyens pour régler les soucis liés à la culture toxique qui règne au sein des différents studios, mais une nouvelle interview de Anika Grant, directrice des ressources humaines au sein de la société, montre que le chemin est encore très long.
Pas de regard vers le passé ?
Axios a ainsi pu s’entretenir avec Anika Grant pour suivre les changements opérés et promis par Ubisoft suite aux affaires qui ont été révélées l’année dernière. Grant déclare alors que si des mesures ont été mises en place, la confiance des employés envers les ressources humaines a été perdue :
« Au début de la crise, nous avons passé beaucoup de temps à nous assurer que nous avions le bon processus en place, que nous étions en mesure de mener une enquête très rapidement et efficacement et d’obtenir certains résultats […] Cependant, ce dont on a manqué, je pense, c’est l’expérience vécues par les employés à travers cela. Je ne pense pas que nous ayons toujours suffisamment communiqué avec les personnes qui avaient soulevé un problème en premier lieu sur ce que nous avons découvert dans le cadre des enquêtes : les décisions que nous avons prises et les actions que nous avons entreprises. Et donc je pense que, malheureusement, les gens ont perdu confiance dans ce processus. »
Le manque de communication est donc avoué par Anika Grant, et elle assure alors que l’entreprise est « focalisée à 100 % » sur ce problème pour le réparer. Et si tout cela aurait pu faire un beau mea culpa, toutes proportions gardées, une partie de l’interview a de quoi faire retomber beaucoup d’espoirs.
Alors qu’on lui demande si avec ces nouvelles mesures, le service des ressources humaines va enquêter sur de précédentes plaintes (survenues avant la mise en place des nouvelles directives) afin de mieux communiquer avec les parties plaignantes, la seule réponse de Grant est la suivante : « Je pense que notre objectif est vraiment d’aller de l’avant. »
Ce qui ne sera sans doute pas du goût de tout le monde, à commencer par les plaignantes et plaignants.
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