Ubisoft subit un exode des talents, avec beaucoup de départs préoccupants
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Rédigé par Jordan
L’année 2021 n’a pas été particulièrement réjouissante pour Ubisoft, du moins pour ce qui est de l’image de l’entreprise (niveau sous-sous, tout va évidemment bien). La dernière polémique en date liée à Ubisoft Quartz et son système de NFT a encore une fois attiré les foudres des consommateurs sur l’éditeur français, et visiblement, l’image de la marque semble tellement souffrir ces dernières années que l’on assiste à une vraie fuite des cerveaux.
Une forte concurrence, un manque de mesures efficaces… Ubisoft dans la tourmente
C’est Axios qui a enquêté sur le phénomène en interrogeant plusieurs personnes travaillant au sein d’Ubisoft. Le site rapporte alors que l’éditeur a eu droit à une vague de démission massive durant ces derniers mois, qui est même nommée « Le Grand Exode » en interne. Cela serait du jamais vu selon les personnes interrogées par le site.
Si l’on parle d’une fuite des talents à tous les postes, ce qui inquiète surtout, ce sont les départs de grands noms. 5 personnes parmi les plus influentes dans le développement de Far Cry 6 ont déjà quitté l’entreprise, à l’image de Dan Hay, directeur créatif de la saga. 12 des 50 personnes les plus influentes sur le développement d’Assassin’s Creed Valhalla ont eux aussi plié bagage, et cela aurait pu être pire si Darby McDevitt n’avait pas fait un aller-retour.
Les raisons de cet exode seraient nombreuses, et toucheraient particulièrement les bureaux canadiens, notamment en raison de la forte concurrence à Montréal avec des studios qui ouvrent constamment au sein de la ville. Mais c’est surtout le salaire qui serait en question ici, avec la frustration liée aux décisions créatives de la société, sans parler des nombreux scandales sur le climat toxique de travail.
Un employé déclare alors qu’Ubisoft est devenu une « cible facile » pour les recruteurs, qui n’auraient aucun mal à débaucher des talents là-bas. Pourtant, certains employés parlent d’un vrai amour pour l’éditeur, mais les 18 derniers mois ont été déterminants dans le choix de certains de partir.
Evidemment, puisque Ubisoft recrute moins (on parle de 2 600 nouveaux emplois au lieu de 4 500 il y a deux ans), cela impacte le développement des jeux, qui est forcément plus lent. Pour garder ses talents, Ubisoft aurait mis en place une augmentation de salaire pour certains au sein des studios canadiens, ce qui aurait permis d’éviter le pire.
Mais le problème semble être profondément ancré au sein de l’entreprise, et l’absence de mesures efficaces pour améliorer le climat de travail n’arrange rien. Un développeur indique que les dirigeant sont tellement focalisé sur l’idée d’avancer et de dépasser cela qu’ils ignorent les plaintes et les soucis des employés.
Bref, Ubisoft a bien d’autres soucis que les NFT à gérer ces temps-ci, et on espère pour les employés que l’éditeur répondra vite aux soucis pointés du doigts plutôt que de se lancer dans la nouvelle cryptomonnaie à la mode.
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