[MAJ] Ubisoft : Le procès de trois ex-cadres accusés de harcèlement sexuel et moral qui devait débuter aujourd’hui est repoussé
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Rédigé par Jordan
Les dernières contre-performances financières d’Ubisoft ne nous font pas oublier que ce dernier a été au cœur de nombreuses affaires de harcèlement sexuel et moral il y a de cela quelques années, suite à plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux et aux enquêtes de Libération et Numerama. Si le caractère systémique de la chose au sein de l’entreprise française était bien mis en évidence, quelques noms se sont tout de même dégagés, à savoir ceux de Serge Hascoët (ancien numéro 2 du groupe), Thomas « Tommy » François et Guillaume Patrux. Trois piliers du groupe Ubisoft qui sont depuis partis de l’entreprise, le premier ayant démissionné tandis que les deux autres ont été renvoyés. Après une enquête judiciaire, le procès de ces trois accusés s’ouvre aujourd’hui.

MAJ : Le journaliste Erwan Cario (Libération) a indiqué que le procès venait finalement d’être repoussé à la semaine du 2 juin 2025, suite à la transmission tardive de certaines pièces du dossier. Vous trouverez ci-dessous l’article initial.
La suite d’une longue enquête judiciaire
Pour rappel, ces trois personnes sont accusées de harcèlement sexuel et moral rapportés via divers témoignages révélés en 2020. Les trois contestent ces accusations, malgré une enquête visiblement bien fournie en preuves.
L’AFP a consulté le rapport d’enquête (relayé ensuite par France 24), qui offre un rappel des faits en s’attardant sur les actions de Tommy François et de ses horribles habitudes avec les salariées du groupe, qu’il n’hésitait pas à traiter de tous les noms et à humilier :
« Alors qu’elle porte une jupe, Tommy François oblige une jeune collaboratrice qu’il vient d’embaucher à faire le poirier dans l’open-space. Il ligote à une chaise cette même employée, la place dans l’ascenseur et l’envoie à un autre étage. Ou encore lui barbouille le visage de feutre puis la contraint à suivre une réunion sans pouvoir se laver. Outre ces accusations, il est poursuivi pour tentative d’agression sexuelle ayant voulu, lors d’une fête de Noël, embrasser de force une jeune employée, maintenue par d’autres collègues. »
Et ce n’est là qu’un exemple de nombreuses autres actions condamnables recensées. Libération publie aujourd’hui un nouvel article concernant l’ouverture du procès en dévoilant quelques échanges entre les accusés et la police judiciaire, comme lorsqu’une enquêtrice demande à Serge Hascoët s’il a bien déclaré la phrase suivante après le burn-out d’un employé : « Les gens en burn-out sont des faibles, ce qui leur faudrait, c’est une bonne guerre pour leur apprendre la résistance ». Ce à quoi il a répondu : « Est-ce que je l’ai dit pendant une période de stress ? Je ne sais pas, je ne m’en rappelle pas ». Beaucoup de réponses similaires entourées d’incertitudes de la part des accusés ont été enregistrées selon Libération, les trois niant la plupart des faits.
Selon les informations de BFM Tech&Co, Ubisoft en tant qu’entité ne sera pas amenée à comparaître ici, ni même Yves Guillemot, PDG du groupe. Ce procès devrait s’étaler sur toute la semaine jusqu’au 14 mars.
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