Ubisoft : 500 employé(e)s signent une lettre ouverte en soutien aux salarié(e)s d’Activision Blizzard
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Rédigé par PikaDocMaster78/PikaDoc42
Si on parle beaucoup d’Activision Blizzard depuis une semaine en raison des révélations d’une enquête menée par l’Etat de Californie l’accusant de maintenir un environnement de travail toxique vis-à-vis de ses employées, il ne faut pas oublier que, au cours de l’été 2020, Ubisoft s’est retrouvé dans une situation similaire suite à de nombreux témoignages et articles dénonçant un véritable « climat de terreur » instauré au sein de ses studios.
Un an après ces événements qui ont conduit à la chute de plusieurs cadres importants dont l’ex-numéro 3 Tommy François, il semblerait que l’ambiance chez l’éditeur français ne se soit pas améliorée, bien au contraire.
En effet, près de 500 employé(e)s ont signé une lettre ouverte dans laquelle ils/elles apportent leur soutien aux salarié(e)s de la firme américaine tout en critiquant « les promesses vides » de leurs dirigeants et appelant l’industrie vidéoludique mondiale à réagir face à l’existence de « cette culture répandue et profondément enracinée de comportements abusifs ».
La direction d’Ubisoft à nouveau sur le grill
Statement from Ubisoft about the letter: says it takes the letter and issues raised in it seriously. No specifics in terms of new actions. pic.twitter.com/7q3tt50hLy
— Stephen Totilo (@stephentotilo) July 28, 2021
Comme l’explique la lettre relayée sur Twitter par Stephen Totilo, journaliste pour le site d’information Axios, « l’industrie du jeu a de nouveau été secouée par des révélations connues depuis trop longtemps par bon nombre d’entre nous. […] Cela ne devrait plus être une surprise pour personne : employé(e)s, cadres, journalistes, ou les fans que ces actes odieux se produisent. Il est temps d’arrêter d’être choqué. Nous devons exiger que de réelles mesures soient prises pour empêcher les responsables de nuire. »
Les signataires s’adressent ensuite à la direction d’Ubisoft : « Nous en avons assez. Cela fait plus d’un an que les premières révélations de discrimination généralisée, de harcèlement et d’intimidation au sein d’Ubisoft sont sorties. À l’époque, vous aviez été surpris d’entendre parler de ces actes au sein de votre propre entreprise et nous vous avons accordé le bénéfice du doute. »
Ils poursuivent de la façon suivante : « Cependant, nous n’avons rien vu de plus en un an que de belles paroles, des promesses vides et une incapacité ou une réticence à sanctionner les responsables connus. Nous n’avons plus confiance en votre engagement à traiter ces problèmes. Vous devez faire plus. »
Face à cette attitude, les auteurs et autrices du document reprochent aux hautes instances de la société dirigée par Yves Guillemot de « jouer avec leurs vies » et de n’avoir licencié que « les coupables connus du grand public » afin de laisser les autres démissionner ou être déplacés « de studio en studio, d’équipe en équipe, leur donnant seconde chance après seconde chance ». Un cycle qui, toujours selon eux, doit « s’arrêter. »
En conclusion de cette prise de parole, les 500 employé(e)s de l’entreprise demandent à celle fondée par Robert Kotick ainsi qu’aux « autres éditeurs et développeurs leaders du secteur » à collaborer pour décider d’un « ensemble de règles et de processus de traitement des signalements de ces infractions » à mettre en place, un objectif qui doit impliquer « les employé(e)s occupants des postes non-cadres et les représentants syndicaux » pour permettre aux personnes touchées par ces comportements de se défendre.
Notez que, quelques heures après la diffusion de cette lettre, la direction d’Ubisoft a publié un communiqué déclarant prendre « très au sérieux » les problèmes qu’elle soulève. Elle assure également avoir, au cours de la dernière année, apporté « des changements significatifs » visant à « à créer un environnement de travail sûr et inclusif pour tous » tout en reconnaissant « qu’il reste encore du travail à fournir. »
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