Attendu par des foules en délire, Dragon Ball FighterZ débarquait en prince il y a quelques jours sur consoles et PC. Et si je vous disais qu’il n’est pas le seul excellent jeu de baston à paraître en ce début d’année 2018 ? Son nom ne vous dit certainement pas grand chose, pourtant Under Night In-Birth EXE : Late[st] est une version améliorée d’un titre déjà paru il y a trois ans sur PlayStation 3, développé par FRENCH-BREAD, avec la participation d’Arc System Works. D’abord prévu pour la fin d’année dernière, le jeu nous arrive finalement le 9 février 2018, sur PS4, Vita, et retourne même faire un tour sur PS3. Amateurs de baston survoltée, suivez le guide.
Sommaire
ToggleDes nouveautés à la volée
Son nom est plutôt méconnu par chez nous, et pour cause : il sort un peu de nulle part. En effet, Under Night c’est, avant toute chose, un jeu paru en arcade au Japon, qui connut quelques années plus tard une sortie en boite sur PS3 en Occident. Bien sûr, puisqu’il s’agit d’un titre nippon et d’une licence inconnue au bataillon de surcroît, cette édition console n’aura pas fait grand bruit par chez nous, et c’est bien dommage. Parce que bien qu’il ne soit pas exempt de défauts, Under Night In-Birth EXE : Late[st] a tous les arguments pour convaincre les fadas de jeux de baston en 2D dynamiques. Trois ans plus tard débarque donc cette nouvelle version, aux faux airs de remaster, apportant son lot de nouveautés, que nous allons aborder de ce pas.
S’il y a bien quelque chose qui frappe en lançant le jeu, c’est la taille de son menu principal. Pourtant, en y regardant d’un peu plus près, celui-ci n’est pas si impressionnant que cela, et n’a finalement d’original que ses nouveaux modes Score Attack et Mission. L’un proposant d’enchaîner les combats en obtenant le plus de points possible, l’autre vous demandant de réaliser divers combos, du plus facile au plus complexe. Rien d’excessivement surprenant, et encore moins palpitant, et pourtant il s’agit bien là des deux plus grosses nouveautés du titre, juste derrière ses quatre personnages inédits. Quant à la troisième, le mode Chronicles, difficile de trouver les mots pour expliquer son intérêt… ou plutôt son absence totale d’intérêt !
En effet, là où sa description laisse imaginer un mode histoire classique, comme dans de nombreux jeux de baston, il n’en est finalement rien. Le mode Chronicles est bel et bien la partie scénaristique de Under Night In-Birth EXE : Late[st], mais oubliez de suite toute la partie combat inhérente à ses homologues. En réalité, il ne s’agit là que d’une succession lente et terriblement longue de dialogues, ayant certes la bonne idée de nous en apprendre plus sur le background du titre, mais se révélant tellement interminables et ennuyeux que l’on aura vite fait de les sauter purement et simplement. Non, on ne retiendra pas cette nouvelle édition du titre de FRENCH-BREAD pour ses qualités narratives, d’autant plus qu’il n’a toujours pas été traduit de l’anglais.
Le mode Chronicles est bel et bien la partie scénaristique de UNIEL, mais oubliez de suite toute la partie combat inhérente à ses homologues. En réalité, il ne s’agit là que d’une succession lente et terriblement longue de dialogues
Un gameplay aux petits oignons
Ainsi, tout comme pour son édition PS3 de 2015, Under Night In-Birth EXE : Late[st] marquera uniquement les esprits grâce à son gameplay survolté et intelligent. Là où des titres comme Injustice 2 tentent de toucher le grand public en proposant une prise en main aisée, mais manquant cruellement de profondeur, le jeu de FRENCH-BREAD réussit quant à lui le pari osé d’être à la fois accessible et complexe. N’importe quel néophyte pourra prendre la manette et sortir des attaques de malade en appuyant un peu n’importe où, tandis que les puristes auront le loisir de découvrir un ensemble de coups et de combos plutôt bien fournis, s’étoffant même d’un système de jauge spéciale apportant encore un peu de profondeur au gameplay.
Under Night In-Birth EXE : Late[st] marquera uniquement les esprits grâce à son gameplay survolté et intelligent
Cette dernière aura d’ailleurs la particularité d’être commune aux deux combattants. Ainsi, bien que l’on n’y fera pas très attention lors de nos premières parties, il deviendra bientôt vital de rester maître de cette jauge. Puisqu’en plus d’être la ressource nécessaire à la sortie de combos spéciaux, une fois que l’adversaire a pris le dessus sur votre moitié, il ne vous sera plus possible de la récupérer tant qu’il n’aura pas consommé ce qu’il vous a volé. Et dans le cas où il parvient à vous soustraire la quasi totalité de ladite jauge, il ne vous reste plus beaucoup de solutions, à part croiser les doigts en espérant une erreur de sa part. Le plus intéressant reste que celui qui a la plus longue barre recevra un bonus aléatoire à intervalle régulière.
Quant au gameplay pur et dur, comme je vous le disais plus haut, il se révèle plutôt accessible. Under Night In-Birth EXE : Late[st] se joue à quatre touches, correspondant respectivement aux attaques faibles, moyennes et fortes. Le X, quant à lui, permettra donc de faire grimper la jauge spéciale, mais aussi de faire de petits sauts à hauteur de tête en visant une direction en même temps. Enfin, le titre propose une garde classique, en reculant. C’est tout, et c’est suffisant pour venir à bout d’une IA qui, en mode normal (difficulté de niveau 3 dans les options, le maximum étant le niveau 5), n’opposera pas une résistance farouche. Toutefois, les plus avertis retrouveront une profondeur presque comparable à celle d’un Street Fighter, pour ne citer que lui, en couplant à ces commandes l’utilisation des touches de déplacement, afin de réaliser divers combos, parfois assez complexes.
Au-delà de cela, Under Night In-Birth EXE : Late[st] propose des affrontements ultra dynamiques, qui n’ont rien à envier à la série BlazBlue par exemple. Les attaques fusent de partout, provoquant une véritable explosion d’effets visuels à l’écran, et il faut reconnaître que le tout se révèle particulièrement grisant. Quant à son roster, vingt personnages ce n’est certes pas énorme, toutefois l’une des grandes forces du titre est qu’il n’y a pas de redite. En effet, si certains combattants se ressemblent un peu, et que la prise en main générale n’offre pas de différences extraordinaires entre eux (du moins au premier regard), leurs styles de combat sont toutefois tous différents, et souvent originaux. Idem du côté des quatre petits nouveaux.
Vingt personnages ce n’est certes pas énorme, toutefois l’une des grandes forces du titre est qu’il n’y a pas de redite
Petit bémol technique
UNIEL n’est pas avare en modes de jeu, mais on regrettera paradoxalement son relatif manque de contenu. En effet, en solo il n’y a pas grand chose à faire, hormis le tour de l’Arcade ou des runs en Survival. Les modes sont certes plus nombreux que par le passé, mais ils manquent cependant cruellement d’originalité ou d’intérêt, tout particulièrement le simili mode histoire, totalement anecdotique, idem pour la customisation des combattants. Reste bien sûr le multijoueur, comme chez tout bon jeu de baston, qui ne proposera que du Versus Fighting en un contre un tout ce qu’il y a de plus classique, en ligne ou en local. Un peu décevant à ce niveau, d’autant que si vous n’avez pas de pote sous la main (ou que vous ne payez pas le PS+ dans le cas où vous jouez sur PS4), le jeu manque cruellement de difficulté en solo, avec une IA qu’il sera aisé de pousser dans ses derniers retranchements.
Pas très beau dans sa version PlayStation 3 de 2015, le titre de FRENCH-BREAD n’a pas vraiment été amélioré à ce niveau avec cette édition 2018. Ainsi, on regrettera avant toutes choses ses arènes fondues dans une 3D un peu dégueulasse, d’autant que les combattants sont incrustés en 2D par dessus. Idem, ces derniers sont plutôt chouettes, mais il faut reconnaître que visuellement, ils manquent pas mal de personnalité. N’allons pas jusqu’à dire que le jeu est terriblement moche, mais il est vrai que dans sa version PlayStation 4 il ne flatte pas la rétine, loin de là. Dommage, parce qu’à côté de cela les effets visuels résultants des affrontements ultra dynamiques et violents rendent très bien, et la bande son, proposant une poignée de morceaux énergiques, est une franche réussite.
N’allons pas jusqu’à dire que le jeu est terriblement moche, mais il est vrai que dans sa version PlayStation 4 il ne flatte pas la rétine
Cet article peut contenir des liens affiliés