Une grève des équipes françaises de plusieurs studios d’Ubisoft débute aujourd’hui
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Rédigé par Jordan
Ubisoft est probablement dans l’une des périodes les plus compliquées de son histoire, et malheureusement, ce sont surtout ses employés qui en subissent les conséquences. Les problèmes que rencontrent les équipes d’Ubisoft au sein des différents studios ne datent pas d’hier, et les récents licenciements sous couvert d’attrition naturelle ont été difficiles à vivre. L’annonce d’un retour en présentiel (à 3 jours par semaine) dans les locaux du groupe a sans doute été la goutte de trop pour bon nombre de personnes, c’est pourquoi le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (STJV) a appelé à la grève au sein des studios français de l’éditeur.
Une grève qui vise à améliorer les conditions de télétravail et les salaires
Cette grève a débuté aujourd’hui même au sein des locaux de Paris, Lyon, Montpellier et Annecy, et sera reconduite demain 16 octobre jusqu’à ce jeudi 17 octobre. Selon le communiqué du syndicat, cette grève a pour but d’aboutir à un meilleur accord sur le télétravail afin d’accorder à chacun le choix du nombre de jours où il est possible de travailler à distance :
« Après plus de cinq ans à travailler efficacement dans le cadre actuel de télétravail, nombre de nos collègues ont construit ou reconstruit leur vie (vie de famille, logement, parentalité…) et ne peuvent simplement pas revenir aux conditions précédentes. Notre employeur le sait parfaitement. La conséquence de sa décision sera la perte d’emploi de nos collègues, la désorganisation des productions, et l’augmentation drastique des risques psychosociaux pour ceux qui restent. »
Elle vise également à augmenter les salaires en prenant en compte l’inflation et la baisse du niveau de vie générale en France. En février dernier déjà, les équipes d’Ubisoft étaient également sur le piquet de grève afin de revendiquer des salaires plus justes, ce qui a abouti à des propositions inacceptables selon le STJV. Il est aussi question de mettre fin à l’inégalité salariale de genre. Le STJV souhaite également qu’un véritable dialogue social soit mis en place avec les dirigeants d’Ubisoft, ce qui serait loin d’être le cas aujourd’hui.
Reste maintenant à voir si Yves Guillemot et compagnie vont entendre cet appel et si les conditions de travail des français et françaises seront améliorées dans les mois à venir.
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