Usual June : Nos impressions après une petite demi-heure passée sur le prochain titre de Finji
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Rédigé par Fauchinou
Night in the Woods, Chicory, Tunic, et bien d’autres, les créations sur lesquelles Finji est impliqué sont en général rafraîchissantes et originales. Parmi les projets en cours, Usual June compte rejoindre le rang de ces jeux particulièrement intéressants. À la Gamescom, nous avons pu approcher durant une demi-heure ce jeu d’action à la troisième personne, en compagnie de Rebekah Saltsman, co-fondatrice et CEO de Finji. Voici nos premières impressions.
SOS Fantômes
L’histoire d’Usual June, c’est celle de… June, une jeune fille qui profite de ses vacances d’été en compagnie de ses amis. Une période qui va s’avérer pas aussi paisible que prévu puisqu’elle va se retrouver à explorer les secrets de la mystérieuse ville Fen Harbor. Et ce que les amis de June ne savent pas, c’est qu’elle capable de voir les fantômes. Cela tombe bien, Fen Harbor cache de nombreuses âmes tourmentées à aider, une situation à régler sous peine de subir une catastrophe déréglant l’espace-temps, synonyme de fin du monde.
Avant de parler de notre session, il convient de préciser que celle-ci s’est déroulée sur un petit PC portable, ce qui forcément ne représente pas les conditions optimales pour faire tourner le jeu. Notre partie démarre justement au moment où June et son amie Sunny pénètrent dans un vieil observatoire. Teddy, un des fantômes à secourir, semble avoir attiré notre héroïne jusqu’ici. À l’intérieur, on examine un peu partout à la recherche d’indices, l’occasion de suivre quelques dialogues entre June et Sunny.
On remarque déjà plusieurs choses. Premièrement, la direction artistique dégage un rendu très agréable. On baigne dans une ambiance un peu spooky mais pas terrifiante non plus, en se permettant soit de la couleur soit davantage d’obscurité selon les décors. De plus, l’utilisation du low frame (un taux d’images par seconde volontairement réduit) pour l’animation des personnages apporte un petit côté Spider-Verse des plus appréciables.
Autre élément qui attire notre attention, et pas forcément le plus agréable, c’est le doublage des personnages. Le choix a été opté de se diriger vers un mélange de simlish (la langue des Sims) et d’onomatopées. Cela participe un peu au côté monde paranormal mais, à force, pas certain que ça ne donne pas quelques maux de tête. Toutefois, les dialogues auxquels on a pu assisté sont particulièrement représentatifs d’un ton adolescent teinté d’humour.
Au cours de notre investigation des lieux, on interagit régulièrement avec Teddy, qui finit par nous guider vers sa maison. S’en suit alors une mini-phase « d’enquête » où l’on doit remplacer un fusible usé. Pour nous aider, on peut compter sur une espèce de sixième sens dont bénéficie June, qui met en lumière via des ondes spectrales les points d’intérêt. Classique mais parfait pour ne pas trop tergiverser.
Au cœur de mondes parallèles hostiles
Enfin, et après avoir activé une machine, nous voilà happé dans une faille spatio-temporelle pour débarquer dans un endroit bien différent. Teddy nous accueille et décide de nous emmener vers un certain Blackhurst apparemment responsable de son état fantomatique. Ici, le décor n’a plus rien à voir et paraît beaucoup plus déstructuré, avec pas mal d’éléments rappelant les fonds marins. Pas de doute, on se situe bien au beau milieu d’un monde parallèle.
Et c’est là que l’ADN d’Usual June se révèle : l’aspect action. Tout au long de notre exploration de ce monde, on va être régulièrement confronté à des combats. À l’aide d’une arme spectrale, June peut asséner des coups normaux ainsi que des frappes puissantes utilisables en puisant dans une jauge magique. Elle dispose également d’items permettant de l’aider en combat, comme un mur magique, une tourelle ou des projectiles à lancer pour atteindre des ennemis de loin.
La découverte des combats se révèle plutôt plaisante, autant dans l’exécution que dans le côté visuel, avec de jolis effets d’attaques. La musique, au ton énigmatique dans les phases calmes, amène ici un peu d’énergie. Bref, sur le papier, le résultat n’est pas trop mal. Seul problème, il n’y a pas de possibilité de verrouiller les ennemis. Il est quand même assez rare dans un jeu d’action de ce genre de ne pas pouvoir le faire, et face à plusieurs ennemis, l’inconfort se ressent.
Au terme d’un combat, on ramasse plein de petits fragments. Ceux-ci sont destinés à être dépensés dans des points de vente rencontrés çà et là, pour notamment y faire le plein d’objets pour les combats. Entre les phases d’affrontement, on se balade alors dans les environs tout en se rapprochant de Blackhurst. Durant notre exploration, bien que linéaire, quelques chemins alternatifs ou recoins nous amènent à des coffres, dans lesquels se trouvent d’autres fragments.
Et en arrivant au bout de la session, pile au moment du reveal de Blackhusrt, on a quand même regretté une certaine répétitivité. On termine un combat, on court sur des chemins linéaires, on relance un combat, etc, pendant 20 bonnes minutes. Les affrontements sont en plus délimités par des portails ce qui rajoute vraiment un côté scolaire à la structure. Et même si l’exploration est assez linéaire, il nous est arrivé de nous perdre entre culs-de-sac et chemins alternatifs.
Grâce à Rebekah Saltsman, on sait qu’il y aura plusieurs fantômes majeurs comme Teddy à aider, et que chacun aura un peu son univers à nous proposer, de quoi nous rappeler un certain Psychonauts. Mais il va falloir que le titre se renouvelle, sinon attention à la lassitude. Ensuite, on a aussi eu par moments de gros problèmes de framerate avec des saccades. Seulement, comme on vous l’a dit, le support de jeu n’était pas optimal, et puis la version sur laquelle on jouait n’est pas représentative techniquement du rendu final.
Cet aperçu d’Usual June nous laisse avec une impression particulière. L’univers du jeu marche très bien, avec une ambiance fantasmagorique teintée d’humour et une direction artistique convaincante. Hélas, la première véritable boucle de gameplay a installé une certaine lassitude, malgré un bon feeling global apporté par des combats assez solides sur le papier. Toutefois, il est impératif de rappeler qu’une demi-heure reste toujours insuffisant pour représenter une expérience entière. On a clairement envie d’y croire pour ce jeu d’action, mais il va devoir nous offrir plus.
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Date de sortie : N/C