Violence Action – Notre avis sur le tome 1 du manga de Pika
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Rédigé par Neomantis Dee
Dans la veine de The Fable, que l’on suit depuis le commencement, le projet Violence Action édité par Pika Edition nous invite dans le milieu du crime. Dessiné par Renji Asai et scénarisé par Shin Sawada, le manga mélange action et comédie avec pour particularité de mettre en scène une héroïne jeune étudiante, officiant comme tueuses à gage pour payer ses études.
Sujet sombre et protagonistes haut en couleur et à la personnalité légèrement déjantée, l’œuvre possède de bons arguments à faire valoir sur son pitch de départ. Nous allons rapidement vous exposer notre avis sur les premiers chapitres.
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Violence Action fait le choix intéressant de mettre en scène une tueuse encore étudiante, Kei, qui appartient à un service de call-girls, en façade du moins. Ce qui frappe d’entrée, ce sont les situations. C’est assez déconcertant d’avoir une protagoniste aussi incongrue, qui plus est en évoluant dans un monde sombre et violent, et sachant que Kei est d’une jovialité et d’une candeur détonantes.
Cette dichotomie apporte un petit quelque chose au manga. La violence attendue dans ce genre d’œuvre est généralement désamorcée par les dialogues ou l’attitude de Kei qui n’oublie pas ses priorités et les raisons de ce job. Rien ne l’empêchera de réviser sa comptabilité ni de réussir son examen. Malgré ce caractère qui peut sembler contre-productif dans une telle profession, en quelques scènes de gunfight on est convaincu de ses talents de tueuses.
Plus que sa précision hors norme, c’est dans les acrobaties exécutées que Kei impressionne. Courses sur les murs, pirouettes en tout genre, etc. Sur le peu de situations exposées on prend beaucoup de plaisir à profiter des affrontements et des chorégraphies. D’autant plus qu’on ne se perd pas en longueur. Les confrontations, pour le moment, sont rapides, efficaces et parfaitement lisibles de surcroît.
Fulltime Killer
Une réussite qui passe évidemment par les dessins de Renji Asai. Son style réaliste ancre Violence Action dans le réel, et ce malgré des chara design qui le sont un peu moins. Cela participe encore une fois à mettre de la distance avec l’œuvre car, si l’humour est omniprésent, les premiers chapitres du tome 1 laissent entrevoir quelques moments tout de même assez sombres et adultes.
Ces derniers pourraient facilement tomber dans le dérangeant, cependant les auteurs parviennent à garder un bon équilibre entre humour et violence, ainsi qu’une bonne distance devant les sujets traités. A voir si dans les chapitres suivant le manga saura pérenniser cet équilibre. Parce que ça donne un ton assez singulier à l’ensemble, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Enfin, on pourra être un peu surpris de voir le quotidien normal de Kei.
Quand elle n’est pas en révision ou en mission, c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le déroulement de l’agence de call-girls et des tueuses employées, mais aussi de voir une autre facette de la personnalité de notre héroïne. Celle d’une jeune femme relativement immature et un peu niaise socialement. Ce qui, une fois de plus, casse l’image qu’elle véhicule en tant que tueuse hors pair. Même si des traces restent visibles. C’est particulier comme approche, mais c’est intéressant.
Faut-il craquer pour le tome 1 de Violence Action ?
Et pourquoi pas. Violence Action fait le pari de nous dépeindre de manière plus décontractée un univers habituellement traité de façon sérieuse et sombre. La différence notable entre l’héroïne encore étudiante et travaillant comme tueuse, sous couvert d’un service d’escort girls, et la violence présente sur le terrain de ce boulot à risque, est une bonne idée. De plus, au vu des capacités de Kei, le manga a de quoi en mettre plein la vue sur les séquences d’actions.
Reste à voir si Violence Action parviendra à nous maintenir en haleine sur les tomes suivants sans tomber dans le déjà-vu ou la redondance. Un bon début mais qui doit encore convaincre pour pleinement nous embarquer. Ceci étant dit, il peut convenir à celles et ceux qui ne sont pas habitués du genre. On peut y voir un bon point de départ pour découvrir l’univers du crime japonais, notamment grâce à un ton plus décontracté, mais aussi par son héroïne.
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