Warhammer 40.000: Space Marine 2 : On y a rejoué, l’expérience est-elle toujours diablement jouissive ?
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Rédigé par Mathieu Corso
Warhammer 40.000: Space Marine 2 est incontestablement l’un des jeux de la seconde moitié de l’année les plus attendus, surtout du côté des afficionados de la franchise de Games Workshop. Cette suite, treize ans après le premier volet, est développée cette fois-ci par Saber Interactive, qui a pu surprendre avec de bonnes adaptations telles que World War Z, mais aussi Evil Dead: The Game. Après une première prise en main convaincante datant d’il y a un an, nous avons pu de nouveau y jouer durant quatre bonnes heures sur une mission de la campagne, et deux missions de son mode opérations. Pour l’heure, le résultat est toujours satisfaisant, avec des couacs cependant.
Conditions d’aperçu : nous avons testé les trois missions du jeu durant quatre heures. Le titre a été testé sur PC avec 32Go de Ram, une RTX 3070 et un i5-12400 (2.50 GHz).
Brutal, nerveux… mais avec de petits couacs ?
Tout ce que l’on attend de manière générale d’un titre estampillé Warhammer, c’est de la castagne à coup d’épée tronçonneuse et surtout quelque chose de brutal et viscéral. Et après avoir de nouveau testé une mission du mode campagne, dans un premier temps, on peut dire que l’on est servi sur ce Warhammer 40.000: Space Marine 2. Le gameplay proposé est un peu à l’image de World War Z, soit des vagues de tyranides (à défaut des zombies), à zigouiller en masse tout en avançant dans la mission en cours. Bien évidemment, on y retrouvera des tyranides classiques mais aussi des spéciaux avec des habiletés spécifiques, et qui seront plus durs à terrasser.
Concernant le contrôle de notre personnage, Titus, dans cette première mission du mode campagne, le feeling est on ne peut plus lourd. Logique, étant donné que l’on contrôle quand même un commandant Ultramarine qui possède une armure bien balaise. La première chose qui sera déroutante, et comme nous l’avions ressenti dans notre précédente preview, c’est la disposition des touches. En effet, le clic gauche sert à tirer avec notre arme primaire ou secondaire, tandis que le clic droit permet d’user du corps à corps, et d’enchainer des combos. Enfin, le clic de la roulette servira à viser un peu plus précisément.
C’est une feature que l’on met un peu de temps à maitriser, au même titre que l’esquive et la parade. Pour la première, il suffira d’user et abuser de la touche espace afin de faire des roulades pour éviter les attaques orangées des ennemis, qui sont aussi blocables. A l’inverse, un ennemi chargeant une attaque dotée d’une aura bleue pourra uniquement être bloquée. Cela tuera instantanément un tyranide classique, mais étourdira seulement un tyranide plus costaud. Il faudra s’habituer à ces mécaniques, que nous n’avons pour l’instant pas trouvées super intuitives. Néanmoins, cela donne un petit côté technique à la jouabilité, quand même pas désagréable.
On trouve aussi des exécutions sur le titre de Saber Interactive, et elles sont au service du gameplay. En amochant bien comme il faut les tyranides, ces derniers clignoteront rouge à la manière d’un DOOM Eternal, et vous pourrez alors les achever. Une fois réalisée de manière brutale et sanglante, cette exécution rétablira votre jauge d’armure. Qu’on soit clair, Warhammer 40.000: Space Marine 2 propose pas mal d’éléments de gameplay qui fonctionnent, comme ses gunfights aussi frénétiques que brutaux, idem pour le corps à corps. Même l’utilisation des diverses compétences apporte un véritable plus au gameplay, dont le jetpack vous permettant de voler, pour ensuite atterrir violemment et écraser quelques tyranides au passage.
Titus peut aussi effectuer des tirs réflexes. Après avoir réalisé une esquive ou exécuté une attaque lourde à l’aide d’une arme blanche, un petit viseur rouge apparait sur un tyranide. Il suffira alors de tirer à l’arme à feu, ce qui déclenchera une mini cut-scene, et fera un bon nombre de dégâts à la créature. En plus d’être diablement stylé, cette mécanique de jeu permet de se sortir de situations périlleuses. Tout ceci fonctionne du feu de dieu, même si l’on a des réserves sur une potentielle répétitivité et la lisibilité de l’action qui paraissait parfois limite. La lenteur du gameplay a aussi de quoi surprendre, nous forçant parfois à faire des roulades à l’infini pour ne pas se faire tabasser par des tyranides avides de sang.
Il restera enfin, avant de passer au mode opérations, à voir la teneur du scénario de cette suite. Pourvu d’une version française qui semble vraiment bonne, il est certain que l’on suivra Titus après les événements du premier jeu. La mission effectuée ne nous a pas beaucoup apporté de contexte mais la relation avec ses acolytes avait l’air intéressante. De plus, la mise en scène s’annonce une fois de plus épique, et le combat de boss proposé dans la mission du mode campagne n’en restait pas moins excitant, nous tenait en haleine et bénéficiait d’un déroulement vraiment top. Il n’y a pas à dire, Saber Interactive semble avoir compris l’univers de Warhammer, et il nous tarde de voir quelles surprises nous réserve ce mode campagne, franchement prometteur.
Un mode opérations avec de l’amélioration et personnalisation de personnage excitante
A l’instar du mode campagne, le mode opérations a pu se laisser approcher. Il s’agira bêtement de missions à effectuer avec votre propre Space Marine, mais qui seront cela dit plus ou moins liées à la campagne. Sur les deux missions effectuées, l’une nous propulsait dans la jungle, tandis que l’autre nous emmenait sur des décors pratiquement similaires au chapitre du mode campagne que nous avons pu voir, avec une contrée ornée de chapelles gothiques, et des vagues de tyranides l’envahissant. Dans l’absolu, le cheminement des missions est classique. Vous aurez des objectifs assez bateau, avec de la défense de zone à la clé, des charges à placer ou à déclencher, et parfois un boss à affronter.
Les décors parcourus ont une grandeur des plus jouissives avec quelques arrière-plans fort flatteurs, et dans le ton du lore de Warhammer. L’effet de masse des tyranides impressionnant, que l’on aperçoit parfois, fait son effet. Qui plus est, la construction des niveaux est honnête, bien qu’il y ait quelques écueils. Un peu comme la mission du mode campagne, les deux missions du mode opérations se dotent d’une lisibilité quelquefois douteuse dans le level-design, le tout nous donnant parfois peu d’indication sur savoir où aller alors que l’on est techniquement dans un jeu assez linéaire. C’est un ressenti surprenant, en espérant que le souci ne se ressente pas sur les autres missions du jeu. Mais bref, si le gameplay fait ses preuves malgré les défauts cités plus haut, le résultat est globalement flamboyant. D’autant que le mode coopération à 3 joueurs devrait permettre de passer un bon moment sur le soft.
Enfin, sachez qu’une fois l’une des missions du mode opérations terminée, vous gagnez de l’expérience. Une fois de retour sur votre QG et via l’armurerie, vous accédez à toute une interface pour vos classes. Vous pourrez ainsi upgrader le niveau de la classe que vous avez choisie via un arbre à compétences. Ce sera via des ressources, acquises lors des missions, qu’il sera possible d’acquérir de nouvelles compétences passives permettant de vous donner un coup de boost sur les exécutions ou à vos pétoires et capacités. De plus, les armes seront également améliorables, et il y aura tout un système de niveau de maitrise pour ces dernières.
Concrètement, en plus d’une interface très agréable à parcourir, Warhammer 40.000: Space Marine 2 sera certainement solide et complet sur son aspect amélioration. Notez qu’il faudra par contre monter en niveau vos classes une par une, en les choisissant. Ce qui est logique, et il y a fort à parier que la montée en puissance se verra à terme, comme pour la montée en niveau de maitrise des armes, gagneront proportionnellement en statistiques. Sachez qu’un aspect personnalisation sera de la partie, mais il ne sera en revanche que cosmétique.
Warhammer 40.000: Space Marine 2 est pour le moment plus que convaincant, et nous donne envie d’y retourner. Avec un gameplay brutal, viscéral et avec des gunfights ô combien jouissifs face à des hordes de tyranides assoiffés de sang, le titre de Saber Interactive a les épaules solides. S’il y a des réserves face à sa potentielle répétitivité ou son côté brouillon dans les combats et le level-design, le soft est sur la bonne voie pour proposer un jeu Warhammer digne de ce nom. La plupart des mécaniques de gameplay fonctionnent, accentuent le plaisir de jeu, et même son aspect amélioration nous a paru des plus agréables. Sa direction artistique et sa bande-sonore nous ont déjà convaincus, au même titre que la seule mission du mode campagne testée, nous promettant des moments épiques, une intrigue riche mais surtout des boss impressionnants et une mise en scène divine. L’impression est très positive, et il nous tarde de poser les mains sur le jeu final, qui sera disponible le 9 septembre prochain sur PC, PS5 et Xbox Series X.
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Date de sortie : 09/09/2024