Le groupe Warner Bros. Discovery pourrait fusionner avec Paramount, ce que cela peut dire pour le jeu vidéo
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Rédigé par Jordan
Si l’on se pose de sérieuses questions sur la consolidation qui est en train de se produire dans l’industrie du jeu vidéo, à Hollywood, la problématique est encore plus présente. Et cela ne risque pas de s’arranger avec les récentes rumeurs vérifiées qui parlent d’une potentielle fusion entre la Paramount et Warner Bros. Discovery, deux acteurs majeurs du cinéma américain. Et si rien n’est encore signé, cette décision peut avoir des conséquences majeures sur le milieu du divertissement américain, mais aussi dans le jeu vidéo.
Une fusion qui pourrait se faire rapidement
La situation financière de Warner Bros. Discovery n’est pas à envier en ce moment, puisqu’il s’agit là d’un groupe qui vient justement de fusionner (Warner Bros avec Discovery) et qui se trouve être criblé de dettes, à hauteur de 43,5 milliards (oui, milliards) de dollars selon Variety. Paramount n’a pas non plus de quoi faire le fier en étalant ses 15,6 milliards de dollars à rembourser. Mais dans ce cas de contexte, on penserait que c’est Paramount qui veut racheter Warner Bros. C’est en réalité l’inverse.
Les deux entreprises se seraient entretenues pour parler de l’éventualité d’une fusion, sans qu’aucun accord ne soit encore trouvé (ou du moins officiel). Toujours selon Variety, David Zaslav (Warner Bros) a échangé avec Shari Redstone, qui gère les parcs d’attractions d’Universal à propos de ce rachat, ce qui est peut-être le signe que le groupe s’intéresser d’abord à ce marché pour l’exploiter, grâce à ses licences fortes comme Le Seigneur des Anneaux ou DC. Les deux entreprises pourraient aussi chercher à fusionner leurs deux services de vidéo à la demande, étant donné le flux tendu sur lequel se trouve ce marché actuellement.
En quoi ce rachat impacterait-il le jeu vidéo ?
Et le jeu vidéo dans tout cela ? Notre industrie préférée n’est évidemment pas au cœur du sujet étant donné que Paramount ne dispose pas d’une division gaming, contrairement à Warner Bros. Cependant, un tel rachat pourrait tout de même avoir des conséquences sur les futures productions de Warner Bros. Games.
D’un point de vue éditorial d’abord, puisque le groupe possèderait les licences de la Paramount et serait donc libre d’en adapter certaines d’elles en jeux. Bien entendu, il n’est pas forcément question de voir un jeu Top Gun pointer le bout de son nez dans les années à venir, mais Paramount a, par le passé, passé beaucoup de contrats pour prêter ses licences. Un jeu dans l’univers de A Quiet Place est en préparation et il existe beaucoup de jeux Star Trek. Le rachat pourrait cependant initier un pivot dans l’exploitation de ces licences, avec Warner Bros Games qui pourrait être tenté de les produire « à la maison ».
Mais ce serait peut-être voir le verre à moitié plein. Car cette fusion met inévitablement en danger Warner Bros. Games dans le même temps. Vous l’avez constaté au cours de cette année 2023, qui dit consolidation dit également vagues de licenciements. Lorsque Warner Bros et Discovery ont fusionné, Warner Bros Games a été relativement épargné par les coupes budgétaires, de l’aveu même de David Haddad, qui est à la tête de cette division. Et ce, contrairement au cinéma et au streaming, deux milieux dans lequel Zaslav et les autres dirigeants ont fait le ménage, en annulant par exemple la sortie du film Batgirl ou en revendant les droits du film Coyote vs Acme. Mais ça, c’était l’année dernière, et lorsque la dette du groupe ne s’éternisait pas autant.
Qu’en sera-t-il de Warner Bros. Games si la fusion avec Paramount arrive au bout de son terme ? La question peut se poser, étant donnée d’une dette viendrait s’ajouter à une autre. Cette année, le groupe peut se reposer sur l’immense succès de Hogwarts Legacy ainsi que sur celui (plus modéré) de Mortal Kombat 1. Dans le même temps, MultiVersus est parti aux oubliettes et tous les feux ne sont pas au vert pour sortie de Suicide Squad: Kill the Justice League. On ne peut que croiser les doigts pour que cette fusion ne signe pas le début de grosses perturbations chez l’éditeur.
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