Worship : Nous avons vu une démonstration de ce roguelike cultiste inspiré par Pikmin
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Rédigé par Fauchinou
Forte d’un Kickstarter ayant reçu la participation de plus de 6000 backers pour un montant total avoisinant les 400 000 dollars canadiens (plus de 260 000 euros), l’équipe montréalaise de Chasing Rat Games prépare la sortie de Worship. Ce roguelike baignant dans un univers en noir et blanc compte bien repeindre le sol de son sang, et il nous l’a fait comprendre au cours d’une intrigante présentation à la Gamescom.
Tous ensemble pour la fin du monde
Avec une présentation qui nous a donc été offerte, ainsi qu’un gameplay trailer paru publiquement, il est temps de faire le point sur ce titre, développé par une quinzaine de personnes. Worship est un jeu où l’on incarne l’adepte d’un dieu qui vous confie une mission somme toute assez simple : provoquer la fin du monde. Pour y parvenir, nous devrons, d’une part assembler un culte en recrutant des petits bonhommes et, d’autre part, prouver notre dévotion en accomplissant certaines actions et en réalisant des offrandes.
Des petits êtres qui nous suivent, un culte à s’occuper, vous devriez voir poindre les inspirations utilisées. Mais même si l’on est très tenté de parler de Cult of the Lamb, pour des raisons évidentes, l’équipe de développement insiste plutôt sur le côté Pikmin de l’aventure. Et c’est vrai, bien que le cultisme soit présent, la manière dont on s’entoure d’adeptes et dont on se sert d’eux (hormis le côté sacrificiel bien entendu) se rapproche davantage du titre de Nintendo.
Très transparent sur ses inspirations, Chasing Rats Games pointe aussi les éléments roguelike d’un Tribes of Midgard, pour façonner leur gameplay, ainsi qu’un mélange entre Don’t Starve et le bien plus méconnu KIDS, en ce qui concerne la direction artistique.
Celle-ci est d’ailleurs la première chose qui nous attire. Ce look global quasi uniquement monochrome est un choix particulièrement osé mais redoutable si l’on parvient à la faire vivre efficacement. Et c’est ce qui se passe lorsque votre cœur du gameplay se concentre sur l’utilisation du sang, plus rouge que jamais. En effet, combattre, résoudre des énigmes où faire progresser son culte passe par les sacrifices et l’écoulement du sang.
Un roguelike à sang pour sang
Pour tracer les rituels, nous pouvons faire couler notre propre sang, mais cela fera bien entendu descendre notre vie, ou bien de celui d’un de nos adeptes préalablement recrutés. Justement, le recrutement passe par le tracé d’un cercle autour d’un ou plusieurs petits personnages. Ce cercle fait partie des nombreux rituels, représentés par des symboles, de notre « arsenal » de cultiste. Le carré fait apparaître dans sa zone des pics, ce qui est utile pour infliger des dégâts de zone.
Heureusement, si le sang peut être répandu, il est également possible d’en récupérer. Qu’il s’agisse du sien, ou de celui contenu dans des fontaines ou autres points, nous pouvons drainer le sang afin de se régénérer. Ne jamais être à court de sang et être en mesure de l’utiliser avec intelligence sera donc la clé pour progresser dans Worship. Notez que l’on pourra aussi donner des ordres au minions, histoire de faire diversion ou bien de ruer de coups les ennemis alentours, mais les rituels offrent vraiment des attaques et pouvoirs puissants.
Détail intéressant, plus les symboles tracés sont grands, plus l’effet qui leur est attribué est puissant et/ou vaste. Dernier exemple, nous avons aussi vu le triangle dans un cercle. Une fois tracé, celui-ci brûle les ennemis défaits et pris dans le dessin pour récupérer des cristaux. Ces cristaux, ramenés à la base, peuvent créer des structures. Selon leur couleur et l’insecte à l’intérieur, la nature de ces constructions change. Elle peut concerner l’amélioration de l’adepte, des fidèles ou bien des rituels.
Il sera aussi fréquent de tomber sur des espèces de reliques, que le dieu qu’il nous faudra satisfaire acceptera en récompense de points de dévotion, car rappelons qu’il s’agit du fil rouge de nos aventures. Une fois la barre de dévotion pleine, un « Test of Faith » devient accessible. Il s’agit d’un combat de boss où il faudra bien sûr user de nos rituels et gérer avec maestria notre armée d’adeptes pour gagner. Le jeu compte ensuite nous amener devant d’autres dieux ainsi que d’autres environnements.
Grâce à une génération procédurale des lieux et des récompenses, et avec un gameplay que l’on espère de plus en plus profond, on entrevoit alors une certaine rejouabilité, ce qui est évidemment l’enjeu numéro 1 d’un roguelike. De plus, l’early access en ligne de mire suggère un contenu qui s’étoffera sur la durée, en attendant la sortie complète l’an prochain. Et si l’on ajoute au tableau la possibilité de jouer en coop jusqu’à quatre, Worship risque d’avoir une sérieuse carte à jouer. À voir tout de même comment cette fonctionnalité s’orchestrera concrètement entre, par exemple, les problématiques de lisibilité, d’équilibrage et de complémentarité en termes de rituels.
Dans Worship, une touche d’humour noir vient animer un univers fait majoritairement de blanc. Il y règne une ambiance relativement singulière et son gameplay, à base de rituels et avec ce tracé manuel du sang, renforce l’originalité de la proposition. Il risque de compter parmi les agréables sucreries indé à suivre en 2025, en débarquant d’abord via un early access sur PC. La sortie 1.0 et les versions consoles, prévues également pour l’an prochain, arriveront donc plus tard.
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Date de sortie : N/C